Une astuce… pour ouvrir les portes aux études supérieures aux filles

On le sait, l’instruction des filles n’était pas la priorité en Amérique du Nord, au 19^e siècle. Aux débuts de la Congrégation des SNJM, les fondatrices et les premières religieuses enseignent les arts ménagers aux jeunes filles en plus du français, de l’anglais, du calcul, de l’histoire, l’art et la religion. L’idée est de favoriser l’apprentissage de tous les éléments permettant à la jeune fille d’être une épouse et une maman complète et ainsi assurer son rôle de première éducatrice de la société.

Lorsque les sciences domestiques se normalisent et sont davantage encadrées par les gouvernements, la Congrégation des SNJM s’y conforme. Les SNJM poursuivent l’enseignement aux jeunes filles et vont même établir des écoles ménagères ou instituts familiaux. L’idée est de combattre les préjugés tenaces en permettant aux jeunes filles de développer d’autres compétences pour leur ouvrir les portes de l’université et du marché du travail.

Dans ces écoles d’arts ménagers, les filles étudient la chimie, la biologie, la tenue et l’administration de la maison, la médecine domestique, la psychologie, la sociologie, l’économie, la pédagogie, l’horticulture, etc. Des compétences pour les aider certes dans leur futur rôle de mère, mais qui aidaient les filles à élargir leurs horizons et découvrir leurs champs d’intérêt.

Partout au Canada, aux États-Unis et au Lesotho, les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) ont enseigné les arts ménagers. Encore aujourd’hui, l’art culinaire, l’agriculture, les travaux manuels, la couture et les arts d’agréments sont enseignés aux élèves des écoles SNJM avec des approches plus actuelles. Dans plusieurs établissements d’enseignement, les cours débouchent sur des actions concrètes en lien avec ce que l’on appelle aujourd’hui le développement durable.

Dans les années 1940, il y avait un cours d’agriculture du jardin à Saint-Lambert. Aujourd’hui, on cultive sur les toits (verts) du Pensionnat du Saint-Nom-de-Marie (PSNM) et du Collège Durocher-Saint-Lambert.