« La théorie musicale s’adresse surtout à l’intelligence et au raisonnement, son étude correspond à celle des mathématiques. On peut affirmer que ces deux études se prêtent un mutuel concours, car le développement intellectuel acquis par la connaissance de l’une de ces matières facilite singulièrement l’étude de l’autre » souligne sœur Marie-Stéphane.
L’utilisation du métronome est pertinente autant pour compter les temps et les mesures, qu’étudier une partition ou mettre en place l’interprétation d’une œuvre musicale.
Pour l’Institut de France, « le métronome est à la musique ce que la boussole est à la navigation. » Le métronome agit donc comme un indicateur précieux pour les interprètes. Il répond aux aspirations des compositeurs qui souhaitent que les musiciens soient fidèles à leur œuvre. C’est en effet ce que prétend Louis-Casimir Colomb dans un traité sur la musique publié à la fin du 19e siècle « Le champ [musical] reste encore trop ouvert aux interprétations individuelles des exécutions. »
L’arrivée du métronome en 1815 a eu l’effet d’une révolution dans l’univers musical. Mais ce courant de pensée où l’on souhaite une exécution bien encadrée des pièces musicales se heurte quelques décennies plus tard, aux valeurs propagées par l’époque du romantisme où la virtuosité est à l’honneur afin de laisser place à une interprétation plus personnelle.
Le débat a fait rage sans pour autant nier l’importance du métronome pour l’ensemble des acteurs dans le domaine musical, professionnels et amateurs.
Le métronome exposé date de 1935 environ. Les SNJM en ont utilisé plusieurs, dont certains étaient de poche ou électriques. De nos jours, cet instrument se retrouve disponible en ligne et intégré dans plusieurs applications technologiques.
