Une femme visionnaire
Confrontée aux conséquences de l’absence d’écoles dans les campagnes à son époque, Eulalie Durocher (mère Marie-Rose) exprime un souhait : celui de créer des petits couvents avec quelques sœurs dans les villages pour instruire les jeunes, en particulier les filles. Dans son esprit, l’éducation des filles contribuera au développement de leur cellule familiale, de leurs enfants, de leur collectivité et ultimement, de la société.
Une vision qui s’apparente à celle exprimée par plusieurs personnalités publiques encore aujourd’hui, dont Michelle Obama, ex-première dame des États-Unis. Cette dernière affirmait en 2018 : « Quand vous éduquez une fille, vous éduquez une famille, une communauté, un pays. »
Aujourd’hui, mère Marie-Rose réfléchirait avec nous sur la réalité québécoise, par exemple sur nos maîtres à penser. Elle jugerait comme nous l’importance des médias, ce monde extérieur à la famille qui fait pression sur l’enfant, avant même que les parents aient pu jouer leur rôle de médiateurs. Elle réfléchirait sur tous les phénomènes nouveaux qui bouleversent les assises d’une civilisation; la famille, la religion et l’école. Elle chercherait comme nous à déceler les nouvelles valeurs qui émergent et elle bâtirait sur elles de nouveaux moyens d’éducation. Comme autrefois, elle se dirait que la bonne éducation est celle qui forme la personne humaine au complet, qu’on ne peut laisser dans un état de sous-développement la dimension spirituelle de l’être humain sans le priver d’un droit qui l’atteint dans les profondeurs les plus intimes de son être. (Extrait d’un écrit de Sr Marthe Lacroix, snjm)