Cet instrument en bois est formé de deux planchettes articulées de façon à émettre un son lorsqu’elles se frappent l’une contre elle. Il est utilisé pour donner un signal ou exprimer un ordre. Son usage est universel des deux côtés de l’Atlantique. Il est bien utile pour coordonner les mouvements d’un groupe de personnes, les enfants de chœur par exemple et les écoliers.
On relie son utilisation à la discipline puisqu’il est surtout utilisé pour commander. Au 19e siècle, les enfants marchaient davantage au claquoir qu’à « la baguette », pourrait-on dire! Le bruit sec du claquoir imposait l’obéissance. Un code était instauré et connu de toutes et tous. Un coup pour se lever par exemple, deux coups pour s’asseoir. Les signaux pouvaient dicter divers messages comme se mettre en rang ou imposer le silence.
L’utilisation du claquoir ramenait à la réalité un élève trop distrait et épargnait à l’enseignant.e de « s’époumoner »! Il fait partie du matériel du professeur.e comme le sifflet et par la suite, la sonnette de table. Cette dernière a d’ailleurs remplacé le claquoir.
Faut-il se surprendre que pour les élèves à l’école primaire, le son du claquoir était pour le moins énigmatique comme en fait foi ce témoignage « Ce fameux claquoir est toujours resté un mystère pour nous. Mademoiselle Anna le tenait si bien caché dans sa main que nous nous sommes toujours demandé comment elle pouvait faire tant de bruit avec ses seuls doigts. » (Au temps du pilon, réédité en 2000 par les Nouvelles Éditions du Creusot, boulevard Henri-Paul Schneider — France)
