Le plein développement des personnes est au cœur de la mission éducative des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM). Pour les religieuses SNJM, il est impensable d’assurer une formation scolaire si les personnes ne sont pas en santé.
Cette approche se révèle dès le début de la Congrégation. Mère Marie-Rose a, elle-même expérimenté cet apostolat lors de son travail à la paroisse de Beloeil où elle faisait des visites aux malades. Dans un chapitre dédié à la sœur infirmière dans le Coutumier, un petit volume consignant les différentes façons d’agir dans la communauté religieuse, elle indique entre autres : « Celles des Sœurs qui s’acquitteront de cet emploi devront se rendre capables de donner aux malades des soins corporels et spirituels. D’ailleurs, toutes les sœurs doivent être pour les autres, de bonnes maitresses de santé. »
C’est dans cet esprit que plusieurs religieuses ont répondu à ces besoins en s’engageant notamment en médecine, en soins infirmiers, en dentisterie et en pharmacie. Cette dimension complémentaire à la mission éducative des SNJM en Amérique du Nord est toutefois devenue tout aussi importante dans d’autres pays, notamment au Lesotho et en Amérique latine.
Avant l’envoi des premières missionnaires vers le Lesotho (Basutoland à l’époque) en 1931, la mère supérieure Marie-Odilon s’est informée des compétences requises et habiletés pertinentes pour bien exercer leur mission dans ce pays. Au-delà de l’apprentissage de la langue et de la culture, de la préparation des repas sans aliment traité d’avance, du travail sans électricité, elle a exigé de ses missionnaires qu’elles suivent des cours pratiques auprès des infirmières diplômées de la maison-mère. Des leçons en art dentaire ont été ajoutées. Sr Maurice-Marie a même appris auprès du docteur Reeves de l’hôpital Notre-Dame à Montréal, comment pratiquer une anesthésie locale et comment choisir et placer les pinces pour extraire une dent.



Faciliter l’accès à des soins de santé de qualité
Au Lesotho, l’éducation et les soins de santé constituent les deux principaux ministères des SNJM auxquels se sont ajoutés au fil du temps des actions communautaires, dont la création de puits et d’une boulangerie. Les sœurs basutos ont été également formées aux soins infirmiers, notamment à l’École de soins infirmiers de Roma, fondée par Sr Rose Leona. Depuis, les SNJM ont fondé une douzaine de cliniques et de dispensaires pour faciliter l’accès à des soins de santé de qualité aux populations principalement rurales.
L’engagement des SNJM en Amérique latine à compter des années 1960 comprend également les soins de santé. On peut souligner le travail comme infirmière pendant 13 ans à Haïti de Sr Rose Desrochers et de plusieurs sœurs SNJM qui ont offert des soins de santé au Brésil et au Pérou.
Aux États-Unis, l’accès aux soins de santé est parfois très inégal. L’histoire de Sr Anne Brooks n’est pas banale. Dès son arrivée à Tutwiler au Mississippi, elle a eu un impact considérable pour la population défavorisée de la région. Pour les gens de Tutwiler, cette médecin ostéopathe « est un sauveur » en partie parce qu’elle est la seule « médecin » de la ville et parce qu’elle travaille jusqu’à 12 heures par jour, sept jours par semaine, même à 74 ans. En 2012, elle a été nommée « Médecin de l’année » par l’American Osteopathic Foundation.
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