Déjà reconnue pour son travail en éducation afin d’amener particulièrement les filles à se réaliser pleinement, la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) s’est engagée dans plusieurs sphères d’action après les bouleversements de Vatican II et la Révolution tranquille (au Québec).
La Congrégation a notamment encouragé la mise en place de certaines œuvres, dont la Maison Davignon, le Centre le P.A.S. à Lachenaie. Les SNJM ont aussi collaboré à plusieurs autres organismes, que l’on songe à La Maison du Père, un foyer pour personnes handicapées mentales, le Centre des Jardins dans l’est de Montréal, sans oublier un projet auprès des mères monoparentales et le groupe Rencontres Cuisines. Des collaborations de ce genre se multiplient ailleurs, dont à Winnipeg au Manitoba (House of Peace) et à Wapato dans l’état de Washington aux États-Unis (Marie-Rose House).
Les SNJM travaillent également avec d’autres pour contribuer à l’émancipation et l’autonomisation des femmes partout où elles œuvrent. Au Québec, cela prend plusieurs formes dont la participation à l’Association des religieuses pour les droits des femmes (ARDF). De nombreuses actions émergent de cette association en collaboration avec des organismes actifs sur le terrain.









La tenue de manifestations et d’événements comme la Journée internationale de femmes et la Marche mondiale des femmes incite les SNJM, de tout âge, à participer. Ainsi, fidèles à leurs engagements en faveur de la justice sociale et à l’avancement de la cause des femmes, les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie ont nolisé un autobus de 56 places pour participer à la 4e édition de la Marche mondiale des femmes à Trois-Rivières en 2015. Aux religieuses québécoises, on retrouvait une délégation internationale composée de sœurs du Lesotho, du Pérou, des États-Unis et du Manitoba, pour exprimer leur solidarité envers la cause des femmes et la thématique de cette marche « Libérons nos corps, notre terre et nos territoires! »
Parmi ces participantes, Sr Jeannine Cornellier, âgée de 85 ans, ne voulait pas rater cet événement. Pour cette ardente militante des droits des femmes, il faut poursuivre la sensibilisation et faire valoir les revendications. « Lorsqu’on réalise qu’encore aujourd’hui, le corps des femmes est menacé partout dans le monde que l’on songe à ces 200 lycéennes kidnappées au Nigéria ou à ces 1000 femmes autochtones assassinées au Canada, on constate qu’il y a beaucoup à faire », déplore-t-elle.
En 2021, les SNJM ont à nouveau trouvé une façon de participer à la nouvelle édition de la Marche mondiale des femmes en organisant une marche symbolique sur son site patrimonial à Longueuil (Québec, Canada). En parallèle, une délégation de religieuses se joignait à l’ARDF pour manifester dans les rues de Montréal.