L’apport des arts, dont le dessin, la peinture et la musique, dans un programme d’enseignement est jugé essentiel afin de « compléter une éducation solide et tout à fait soignée », écrit le Père Telmon, omi, en mars 1843, quelques mois avant la fondation de la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM). Dans sa missive à son supérieur, Mgr de Mazenod, il exprime son vœu de recruter des religieuses enseignantes qui ont des connaissances et des aptitudes pour le dessin et la musique. « L’éducation intellectuelle et l’éducation pratique se complètent d’une éducation artistique, non pas superposée à elles, mais qui fasse, à chaque étape du développement mental, corps avec elles. » (Mgr Albert Tessier, Notes)
Le Père Telmon qui accompagnera mère Marie-Rose dans les débuts de la Congrégation des SNJM aura sans aucun doute influencé la fondatrice qui dans la première année de fondation s’empresse d’emprunter un piano au curé de Longueuil, Moïse Brassard. Comme elle souhaite offrir un enseignement de qualité, elle veut que ses religieuses « se rendent capables et même habiles dans l’art d’instruire… » (Une œuvre d’éducation artistique : L’École Vincent D’Indy.—Sœur M.-Hélène-Andrée [Morel, Marie-Paule], snjm)
Elle engage monsieur William Benziger pour l’enseignement du piano. Ce maître donnera trois leçons hebdomadaires à chaque élève pendant deux ans en présence de sœur M.-Véronique-du-Crucifix. Cette dernière saura mettre à profit ces précieuses méthodes pédagogiques qui lui serviront autant pour l’enseignement de la musique que dans l’élaboration de son Plan d’études destiné à standardiser l’enseignement offert dans tous les établissements des SNJM.
L’enseignement de la musique et des arts a donc toujours fait partie du programme d’études proposé par les SNJM. La création de l’École supérieure de musique Vincent-d’Indy au Québec constitue une preuve tangible de l’engagement de la Congrégation en faveur d’un enseignement de qualité en musique. Première directrice du département des études musicales, sœur Marie-Stéphane a été la première directrice de l’École de musique Vincent-d’Indy.