« Loin de disparaître avec la fin de leur mainmise sur l’enseignement traditionnel, les religieuses se sont renouvelées… Ouvertes aux mêmes influences culturelles que les autres femmes de l’époque… elles se sont reconstruit un nouvel espace d’intervention et d’épanouissement centré essentiellement sur la présence à l’autre. »
*Entre Concile et Vatican II | Les religieuses au Québec, une fidélité créatrice – Dominique Laperle, Médiaspaul, 286 p.
Les Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) ont pris parti pour l’avancement des femmes, l’éducation à la justice et le soutien de causes sociales (auprès des mères célibataires, des aveugles, des immigrants, des personnes en voie de réhabilitation, des personnes âgées, etc.)
La mise sur pied de nombreuses œuvres au Québec et partout ailleurs, s’inscrit dans cette volonté de favoriser le développement intégral de la personne et le désir profond d’amener les femmes à redécouvrir leur dignité et à devenir des agents de changement dans leur milieu. Les SNJM ont aussi collaboré avec d’autres à plusieurs œuvres notamment celles-ci au Québec, un projet auprès des mères monoparentales, un groupe Rencontres cuisines (Sr Lise Gagnon), un foyer pour personnes handicapées mentales (Sr Lise Bernier), le Centre des Jardins dans l’Est de Montréal (S. Jeanne Bois, S. Yolande Moreau) et la Maison du Père (Sr Thérèse Bibeau).
Parmi plusieurs actions notables, il faut également souligner la participation des SNJM à la Marche du pain et des roses en 1995 qui deviendra cinq ans plus tard, la « Marche mondiale des femmes ». Il s’agissait à l’époque « d’amener ces femmes à comprendre, petit à petit, comment les systèmes les appauvrissaient. Elles découvraient alors qu’elles étaient appauvries et non pauvres », rappelle Sr Lise Gagnon, alors très engagée dans le quartier Centre-Sud à Montréal. Cette dernière a effectué toute cette marche menant de Montréal à l’Assemblée nationale à Québec pour y présenter plusieurs revendications. Elle a été soutenue par une délégation de cinq autres marcheuses SNJM qui se sont relayées à tour de rôle.
Depuis cette première marche pour faire valoir les revendications des femmes, Sr Lise Gagnon et plusieurs de ses consœurs ont participé aux éditions subséquentes de la Marche mondiale des femmes. La souffrance et l’injustice faite aux femmes sont toujours source de motivation pour chacune d’entre elles.






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