Dans quel contexte la congrégation des SNJM a-t-elle été fondée?

Pourquoi une congrégation religieuse?

Le travail accompli pendant 12 années à la paroisse de Beloeil et des environs sensibilise Eulalie Durocher (mère Marie-Rose) aux principales réalités de la population : pauvreté, manque d’instruction et lacunes dans la foi.

En 1827, une pétition contre le régime Dalhousie permet de constater que sur les 87 000 signatures recueillies, on comptait 78 000 croix. Après les rébellions de 1837-38, il n’y avait plus que trois écoles de village (ancêtres des écoles publiques) ouvertes au Bas-Canada qui en comptait 61 en 1833.*

En parallèle, monseigneur Ignace Bourget, évêque de Montréal souhaite régler les problèmes sociaux (soins aux malades, services aux indigents, etc.) et combler le manque d’éducation générale et religieuse.

Il entreprend des démarches auprès de la congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) à Marseille, en France, en soulignant qu’il compte déjà sur deux jeunes filles, Eulalie Durocher et Mélodie Dufresne, prêtes à devenir novices au sein de la congrégation. La distance et les conditions de vie freinent les religieuses de Marseille qui déclinent l’invitation de Mgr Bourget.

*Le système scolaire de la province de Québec, Gérard Filteau

Débuts d'une nouvelle congrégation au Québec

mère Marie-de-Saint-Augustin-de Jésus

La petite histoire raconte que c’est à la suggestion de l’évêque de Marseille et avec l’accord de la fondatrice et supérieure de la congrégation de Marseille, mère Marie-de-Saint-Augustin-de Jésus, que Mgr Bourget demande à Eulalie et à Mélodie de fonder une nouvelle congrégation. Pour les aider dans la fondation de cette nouvelle congrégation à Longueuil, la supérieure des SNJM de Marseille offre une copie des Règles et Constitutions et un modèle miniature de leur costume.

À la même époque, on retrouve Henriette et Émélie Céré qui enseignent à l’École de la Fabrique, au cœur du village de Longueuil, juste en face de l’église. Mgr Bourget espère que ces deux jeunes femmes se joindront à Eulalie et Mélodie au sein de la nouvelle communauté des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM). Henriette se joindra à Eulalie et Mélodie pour devenir les premières novices de la jeune congrégation qui s’établira à l’École de la Fabrique, désignée par la suite « maison de Fondation » des SNJM. Le 28 octobre 1843, les trois fondatrices commencent leur vie en commun. C’est la date de fondation de la Congrégation des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie.

Voici les noms religieux des trois postulantes :

  • Eulalie Durocher (mère Marie-Rose)
  • Mélodie Dufresne (mère Marie-Agnès)
  • Henriette Céré (mère Marie-Madeleine)

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