Journée internationale de la femme africaine

Officiellement lancée le 31 juillet 1974 à l’occasion du premier Congrès de l’Organisation panafricaine des femmes, tenu au Sénégal, la Journée internationale de la femme africaine veut améliorer la situation des droits des femmes en Afrique.

Depuis plusieurs États africains ont contribué à donner des moyens aux femmes pour favoriser leur émancipation. De nos jours, cette journée veut offrir un moment de réflexion et d’analyse sur l’évolution des droits des femmes et l’égalité des genres. C’est aussi l’occasion de poursuivre la sensibilisation, identifier de nouvelles perspectives, élaborer un plaidoyer pour inciter les gouvernements à renforcer les mesures prises en faveur de l’autonomisation des femmes.

Traditionnellement, la femme africaine a toujours assumé un rôle de premier plan tant dans la vie communautaire que lors d’événements d’urgence comme les inondations, les sécheresses, les épidémies et les guerres.

Elle est aussi un rouage majeur dans l’économie du continent lorsqu’on regarde ces données :

  • Les femmes assurent 40 % des travaux agricoles
  • Elles produisent la majeure partie de la nourriture en Afrique
  • Elles possèdent le tiers des entreprises

En parallèle, on constate que le système des quotas a fait en sorte que l’on retrouve désormais 22,3 % de femmes parlementaires en Afrique subsaharienne en 2015 alors qu’en 1995, les femmes représentaient seulement 8 %.

Malgré tout, les femmes africaines sont confrontées à de nombreux défis, peu importe leur statut dans leurs sociétés respectives. Encore aujourd’hui, elles vivent des contraintes dans l’exercice de leurs fonctions comme entrepreneures, dirigeantes ou membres de conseil d’administration qui nuisent au développement de tout leur potentiel. La situation n’est pas plus facile dans le milieu rural où elles font face à la diminution des ressources naturelles et aux impacts majeurs des changements climatiques. En outre, elles doivent poursuivre leur lutte afin de profiter de droits fonciers égaux à ceux des hommes.

Assumant un rôle pivot au sein de la société africaine, la femme doit faire preuve d’une grande capacité d’adaptabilité. Dans le contexte actuel, on comprend bien le choix du thème de l’année 2023 « Lettre à ma Terre » qui se veut à la fois un rappel des actions posées par les femmes et une invitation à continuer les efforts en faveur de la préservation de l’environnement, du développement économique durable et de la sécurité alimentaire.

Consultez le message 2023 en anglais et en français. Rappelons que dans plusieurs pays, dont le Canada, des activités sont organisées par des groupes de femmes africaines pour célébrer cette journée.