L’exhortation apostolique sur l’Amazonie, sujet de prédilection pour la journée mondiale de l’environnement

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Après la semaine de l’encyclique Laudato Si’ en mai dernier pour célébrer son 5e anniversaire et l’exhortation apostolique post-synodale Querida Amazonia (Chère Amazonie) du pape François diffusée en février 2020, la célébration de la journée mondiale de l’environnement prend une autre dimension cette année. C’est d’autant plus vrai en cette période de pandémie de la COVID-19 qui affecte le monde entier.

Pour l’occasion, il est intéressant de relire certains éléments de cette exhortation qui porte sur l’Amazonie et qui nous rappelle les interdépendances et la nécessité de préserver la biodiversité, le thème de cette journée mondiale 2020.

Voici deux extraits et le lien pour lire le texte complet.

41. Dans une réalité culturelle comme l’Amazonie, où existe une relation si étroite entre l’homme et la nature, l’existence quotidienne est toujours cosmique. Libérer les autres de leurs servitudes implique certainement de prendre soin de leur environnement et de le défendre,[46] mais plus encore d’aider le cœur de l’homme à s’ouvrir avec confiance à ce Dieu qui, non seulement a créé tout ce qui existe, mais qui s’est aussi donné lui-même à nous en Jésus-Christ. Le Seigneur, qui le premier prend soin de nous, nous enseigne à prendre soin de nos frères et sœurs et de l’environnement qu’il nous offre chaque jour. C’est la première écologie dont nous avons besoin.

En Amazonie on comprend mieux les paroles de Benoît XVI lorsqu’il disait : « En plus de l’écologie de la nature, il y a donc une écologie que nous pourrions appeler “humaine”, qui requiert parfois une “écologie sociale”. Et cela implique pour l’humanité […] d’avoir toujours plus présents à l’esprit les liens qui existent entre l’écologie naturelle, à savoir le respect de la nature, et l’écologie humaine ».[47] Cette insistance sur le fait que « tout est lié »[48] vaut spécialement pour un territoire comme l’Amazonie.

49. Il ne suffit pas de prêter attention à la conservation des espèces les plus visibles en voie d’extinction. Il est crucial de prendre en compte le fait que « pour le bon fonctionnement des écosystèmes, les champignons, les algues, les vers, les insectes, les reptiles et l’innombrable variété de micro-organismes sont aussi nécessaires. Certaines espèces peu nombreuses, qui sont d’habitude imperceptibles, jouent un rôle fondamental pour établir l’équilibre d’un lieu ».[61] Cela est facilement ignoré dans l’évaluation de l’impact environnemental des projets économiques d’industries extractives, énergétiques, forestières et autres, qui détruisent et polluent. D’autre part, l’eau, abondante en Amazonie, est un bien essentiel pour la survie humaine, mais les sources de pollution sont toujours plus grandes.[62]