50e – Écho des Fêtes jubilaires

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« L’année 1894 amenait pour l’institut le cinquantième anniversaire de sa fondation, les religieuses des Saints Noms de Jésus et de Marie, écoutant la voix de leur cœur, voulurent la consacrer tout entière à la joie et à l’action de grâces. »1 C’est le 8 décembre 1894 que s’ouvre l’année jubilaire. Cinquante ans auparavant, jour pour jour, la cérémonie de profession des fondatrices et l’érection canonique de la Congrégation se déroulaient au Couvent de Longueuil. Il était donc logique que la première fête des Noces d’or y ait lieu. Dans la chapelle, parmi les invités qui assistent à la messe, membres du clergé et conseillères générales, se trouve Mère Véronique-du-Crucifix qui était présente à la célébration de 1844. Après la cérémonie religieuse, durant l’après-midi, une séance dans la grande salle du couvent rappelle les origines de l’Institut. La journée se termine pour les participants avec l’heureuse perspective que les fêtes jubilaires des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM) auront lieu les 16, 18 et 20 juillet 1895 à la Maison mère d’Hochelaga.

À l’occasion de ce triduum, le Pensionnat est majestueusement décoré de fleurs, de guirlandes, de 50 et de JM. Le premier jour, le 16 juillet, est une journée spéciale pour les religieuses, durant laquelle sont présentes plusieurs personnalités du clergé, des sœurs d’autres communautés religieuses féminines, et, surtout, des sœurs SNJM venues d’Oregon, du Manitoba, de Floride, d’Ontario, de New York et de Californie. Les festivités débutent par une messe célébrée par Mgr Fabre, Archevêque de Montréal durant laquelle Mgr Langevin, Archevêque de Saint-Boniface, prononce le sermon. La journée se poursuit par un diner, quelques chants et une fête pour souligner le jubilé d’or de Mère Véronique-du-Crucifix.

Le deuxième jour du triduum, le 18 juillet, est consacré à la famille Jésus-Marie. En plus des religieuses et des élèves, près de 300 anciennes élèves y participent, venant de partout au Canada et des États-Unis. La journée débute par une messe, suivie d’un banquet durant lequel les anciennes évoquent beaucoup le passé. Ensuite, les invités assistent à une séance historique préparée par les religieuses et les élèves actuelles.

Le troisième jour du triduum, le 20 juillet, est dédié aux absents. Une messe commémorative est célébrée en l’honneur des fondatrices, des religieuses, des bienfaiteurs, des élèves et des amis défunts.

Tout au long des festivités, les invités circulent dans les classes. Plusieurs salles « avaient été transformées en musée où l’exposition des travaux scolaires de tous genres parlaient, avec une irréfutable éloquence, des précieux et solides résultats de l’enseignement donné par [les religieuses] de cette institution, tant au point de vue de l’art et de l’économie domestique, qu’au point de vue de la culture intellectuelle. »2  En effet, sœurs, novices et élèves de tous les niveaux et de partout dans la communauté ont participé au 50e anniversaire en réalisant des compositions musicales, des peintures, des dessins, des broderies, etc. Des œuvres d’art sont également offertes en cadeau, entre autres, un vase peint par une artiste SNJM du noviciat d’Oakland.

Alors que la Maison mère d’Hochelaga vit au son des festivités, les religieuses y côtoient les sœurs missionnaires « venues les unes de près, et les autres de bien loin, célébrer […] ce grand jubilé. […] Leur présence est pour toute la famille, une joie toujours nouvelle. Nous ne nous lassons pas de les entendre; dans leurs conversations si intéressantes et si agréables, elles nous parlent de nos chères absentes et les font pour ainsi dire vivre au milieu de nous. Nous constatons avec bonheur que celles qui ne sont jamais venues à la maison mère ont pourtant les mêmes manières, le même esprit religieux, les mêmes aspirations que celles qui ont toujours eu l’avantage d’y demeurer; elles sont nos sœurs dans le sens le plus intime du mot et le prouvent en toutes circonstances et partout ».3

Un événement spécial conclut les festivités le 16 août : 200 religieuses vont pique-niquer à la ferme d’Outremont. Puis, le 8 décembre 1895 marque la clôture de l’année jubilaire. Lors d’une messe à la chapelle de la Maison mère d’Hochelaga, tous se remémorent les célébrations de l’été et prient pour que continue l’œuvre débutée par Mère Marie-Rose, Mère Marie-Madeleine et Mère Marie-Agnès. Rendez-vous au 100e!

 

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1 1844-1894 Noces d’or de l’Institut des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie à Hochelaga. Récit des fêtes de l’année jubilaire (1896). Arbour & Laperle, imprimeurs-relieurs, Montréal, page 10.

2 1844-1894 Noces d’or de l’Institut des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie à Hochelaga. Récit des fêtes de l’année jubilaire (1896). Arbour & Laperle, imprimeurs-relieurs, Montréal, page 123.

3 G05/14/01/01  50e de l’institut. Écho des fêtes jubilaires. – 3 août 1895.